Lorsque Paris Match s’intéresse à Al Moultazimoun

Si vous faites partie des inconditionnels de notre page Facebook, vous n’êtes pas sans savoir que le magazine Paris Match a récemment publié un dossier sur la mode islamique dans lequel Al Moultazimoun est cité mais pas que ! Vous pourrez également y trouver une interview du couple fondateur de la marque, celle-là même qui vous offre depuis tant d’années des créations plus originales les unes que les autres.

Ces médias français qui s’intéressent aux musulmanes

Bien (trop) souvent habituées à lire et à entendre des choses peu élogieuses à l’encontre de notre religion et en particulier des femmes la pratiquant, nous autres françaises de confession musulmane avions pour ainsi dire jeté l’éponge et laissé préjugés et pensées islamophobes se développer inexorablement dans une société dont les valeurs profondément humanistes tendaient (tendent?) à s’évaporer peu à peu.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, il existe encore quelques irréductibles dans la sphère journalistique qui ne voient pas l’islam comme un fléau, un virus, une menace. Ils ont plutôt une démarcue analytique honnête et vont au delà de ce que leurs confrères peuvent dire à ce sujet.
Et c’est en ce sens que nous souhaitions en particulier saluer l’initiative de Paris Match qui a dédié cette semaine tout un dossier sur nos soeurs voilées et fières de l’être !

« Je souhaite donner une bonne image de la femme musulmane pour que le regard des gens changent. (…) Les musulmanes de France ont récupéré le jilbab et l’ont mis à leur goût » Alya Chaab, styliste chez Al Moultazimoun

Ce sont des articles dans la trempe de celui-ci que la communauté musulmane souhaiterait voir se développer et se généraliser dans un avenir proche inchaAllah. Le climat actuel, empreint, il faut le dire, d’une islamophobie ambiante et non dénoncée ne facilite pas la vie de ces femmes qui n’ont pour but que de vivre librement et pudiquement leur religion. Au même titre que la société n’est pas uniforme et établie dans un cadre figé, il n’existe pas une seule et unique façon d’appréhender la liberté ou ce qu’elle devrait être.

hijab2-mozambique

 

Certes, quelques désinformations et petits présupposés persistent malheureusement. Non, nos parents (et même grand-parents) ne sont pas « souvent analphabètes » et non les jilbabs et autres tenues sombres venues d’Orient ne sont pas « sans grâce ».. Doit-on pour le prouver faire l’historique de la célèbre abaya ou des sarouels ?
Ici, ces petits détails n’en sont pas vraiment et le risque de ce genre de partis pris est précisément de marginaliser davantage ces femmes qui ont choisi de se couvrir de façon plus importante. Toute femme est libre de choisir la façon dont elle veut obéir à son Créateur et d’établir le degré de sa pratique; car en effet en Islam il n’y a pas de contrainte. Seul Dieu est notre Maître. Il faut simplement éviter l’établissement d’une certaines norme de ce que devrait être l’habit de la femme musulmane libre, moderne et pratiquante. Porter des leggings bariolés ou des foulards léopards est en effet loin d’être un gage d’assimilation ou d’ « intégration » à une société pseudo laïcisée dont le crédo serait « du rose fluo pour toutes ».

Quoi qu’il en soit, la solution réside dans la modération, la tolérance et le juste milieu dans tous les domaines. Et ça tombe bien car ce sont justement les maîtres mots concernant la pratique de l’Islam.

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